Coups de griffe, prises de bec

Coups de griffe, prises de bec, la satire dans la presse des années trente, les Impressions Nouvelles, 2018, sous la direction d’Amélie Chabrier et Marie-Astrid Charlier

Coups de griffe, prises de bec se présente comme un beau livre sur la satire, textuelle et visuelle, dans la presse francophone des années trente, replacée dans une histoire longue du rire dans la presse, depuis la petite presse du XIXe siècle jusqu’à aujourd’hui. Il s’agit de réfléchir à la particularité du rire des années 1930 : de quoi riait-on dans cette période d’entre-deux-guerres ? De qui en particulier ? De quelles manières ?

La crise économique de 1929, la montée des fascismes, l’homophobie, la misogynie, la xénophobie, l’antisémitisme, sont des constantes du discours médiatique de l’époque, de la grande presse populaire aux hebdomadaires politiques et littéraires, en passant par les feuilles satiriques. Mais peut-on rire de tout ? Et riait-on de tout dans cette période de crises (économique, sociale, morale, idéologique) ? Quelles cibles étaient particulièrement visées et voit-on émerger des « têtes de turc » ? Quelles frontières peut-on tracer entre l’humour, la satire et l’insulte ? Y a-t-il des lignes de démarcation entre une satire de gauche et une satire de droite, voire d’extrême-droite ?

Ces questions résonnent évidemment avec les heures les plus sombres de notre actualité. Qu’on pense seulement aux attaques terroristes subies par Charlie Hebdo en janvier 2015 et aux multiples polémiques qui impliquent les satiristes contemporains, des plateaux TV aux Guignols de l’info, en passant par les one-(wo)man-show ou internet.

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Coups de griffe, prises de bec

Coups de griffe, prises de bec, la satire dans la presse des années trente, les Impressions Nouvelles, 2018, under the direction of Amélie Chabrier and Marie-Astrid Charlier

Coups de griffe, prises de bec is presented as a beautiful book on satire, textual and visual, in the French-speaking press of the thirties, set in a long history of laughter in the press, from the small press of the nineteenth century to the present day. The aim is to reflect on the particularity of laughter in the 1930s: what was laughed about in this inter-war period? Who in particular? In what ways?

The economic crisis of 1929, the rise of fascism, homophobia, misogyny, xenophobia, anti-Semitism, are constants in the media discourse of the time, from the mainstream press to political and literary weeklies and satirical sheets. But can we laugh at everything? And can we laugh at everything in this period of crisis (economic, social, moral, ideological)? Which targets were particularly targeted and are we seeing the emergence of « scapegoats »? What boundaries can be drawn between humour, satire and insult? Are there dividing lines between left-wing and right-wing satire, or even extreme right-wing satire?

These questions obviously resonate with the darkest hours of our news. Just think of the terrorist attacks suffered by Charlie Hebdo in January 2015 and the multiple polemics that involve contemporary satirists, from TV shows to the Guignols de l’infos, as well as one-(wo)man-shows and the internet.

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